LE GARDIEN DU SEUIL

 

Sans un parolier, un compositeur, un arrangeur, un imprésario et surtout sans un public, un chanteur ne serait rien. Du public, Enrico a dit: "Le public et l'artiste sont d'éternels partenaires qui grandissent, qui vibrent, qui rient, qui pleurent ensemble. C'est le mur et la balle, le miroir et le visage, l'écho et la voix, l'aveugle et le paralytique...".

Ce serait un sacrilège que de ne pas évoquer dans ce site les grands compagnons d'Enrico. Jacques DEMARNY, Pascal-René BLANC, Martial AYELA, Anne HURRUGUEN, Vline BUGGY, Jean CLAUDRIC, Claude MORGAN, Pierre DELANOE, Didier BARBELIVIEN et beaucoup d'autres ont laissé une belle empreinte sur son répertoire. A défaut d'être manager, Enrico, à lui seul, est un peu de tous ceux là.

Mais il est parfois des rencontres fortuites ou providentielles  qui inspirent, qui donnent un déclic ou encore un élan à une carrière quelle qu'elle soit et qui se transforment très souvent en éternelle amitié. Ce fut le cas de celle d' Enrico Macias avec Vic TALAR. Ce dernier était chargé, au début des années 60, de la programmation d'une importante société de juke-boxes. Cette rencontre a marqué en lettres d'or la carrière d' Enrico. Longtemps "boudé" par les radios qui refusaient de diffuser son disque "Adieu mon pays" au profit des tubes "Yé yé", Enrico doit son salut à cet homme qui, malgré de grandes difficultés, a réussi à conclure un marché avec les éditions Pathé Marconi. En effet, le service commercial de cette maison d'édition l'oblige à passer commande de 3000 copies dudit disque alors que lui n'en voulait que 300. Mais sa motivation pour diffuser cette chanson sur ses machines était grande, liée à sa sensibilité personnelle pour le texte déjà nostalgique (nous sommes en 1962), et sa musique sentimentale. Originaire de Tunisie et se considérant comme exilé, il confiera plus tard qu'il avait écouté cette chanson pour la première fois en compagnie de sa mère lors de sa diffusion à la télévision dans l'émission d' Igor BARRERE  et qu'ils s'étaient mis à pleurer tous les deux.
De là donc, est née une amitié qui a duré jusqu'à la disparition de Vic Talar en 2005. Le 19 novembre 1995, à l'Olympia, Enrico rend un vibrant hommage à tous ses collaborateurs et spécialement à Vic TALAR, lui qui a toujours préféré rester dans l'ombre.
Ce grand Monsieur est le frère de Régis TALAR, le cofondateur avec Jacques REVAUX de la maison d'édition TREMA. Cette maison filiale d'Universal Music qui, à l'origine, a été créée spécialement pour Michel SARDOU, a produit les disques d' Enrico Macias de 1981 à 2003. A la cessation d'activité de TREMA, Enrico a signé avec un autre label lui-meme filiale d'Universal, en l'occurence AZ.  

 

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09.04.16 17:53