OLYMPIA 2011

Depuis 2006, date de son dernier album et passage à l’Olympia, Enrico Macias a subi bien des épreuves et de terribles souffrances. Des êtres chers se sont éteints, Suzy, son épouse adorée, Jacques Demarny, son parolier de toujours, et il s’est cru perdu, seul dans le noir.

Nous avons tremblé pour lui et partagé son chagrin et ses douleurs comme celles de l’être cher qu’il est pour nous tous.

Soutenu par sa famille, ses amis et son public, un jour Enrico a enfin entendu les murmures de Suzy qui lui demandait de ne pas abandonner. Fort de son indispensable soutien, il a repris sa guitare et, peu à peu, le goût de vivre et de remonter sur les planches lui est revenu.

Nouveau dépositaire des clés du royaume maciasien, Jean Claude, le fils d’Enrico, a su, pour la troisième fois, concocter un petit bijou pour son papa, l’entrainant ainsi dans un voyage rempli de rencontres, de fêtes et de bonheurs.


Et c’est dans ce cadre festif que se sont jouées, en cette fin de mars 2011, de magnifiques retrouvailles sur le boulevard des Capucines.
Ce furent des retrouvailles chaleureuses, remplies d’amitié, d’amour et de joie entre Enrico Macias et son public accouru des quatre coins de France mais aussi du Monde pour honorer son chanteur.
Que de bonheur partagé dans cette salle de l’Olympia ! Le bonheur intense de voir à nouveau Enrico Macias si heureux de chanter, de danser, heureux de faire la fête avec tous ceux qui l’aiment.
Le bonheur de voir la salle comble pour chacune des représentations et de vivre une si belle communion entre l’artiste et son public qui n’a ménagé ni ses applaudissements, ni ses youyous, reprenant en cœur tous les refrains des plus anciens aux plus récents.
Et ainsi porté par la salle, il a été magnifique Enrico !



C’est vraiment un Olympia d’exception qu’il nous a offert cette année nous réservant des surprises pour chaque nouvelle partition du spectacle.

Nous entrainant dans le merveilleux voyage d'une mélodie, il nous a invité "aux talons de ses souliers" à revisiter ses racines ancestrales qui ont fait de lui cet artiste si riche et exceptionnel. Cet Olympia, il l’a installé au carrefour de la musique arabo-andalouse, du hip-hop américain et des sonorités de l’Europe de l’est, le tout enveloppé de la chaleur de la méditerranée dont il est l’un des meilleurs représentants.


Cette fête ne pouvait toutefois commencer sans un hommage à deux êtres très chers disparus.
En premier lieu, Jacques Demarny : "celui qui a écrit la plupart des chansons de mon répertoire, toutes celles que vous fredonnez depuis près de 50 ans, et qui a laissé ma musique orpheline de ses mots" a-t-il dit avant d’entamer un pot-pourri enchainant "Paris, tu m’as pris dans tes bras", " les millionnaires du dimanche " et " mon cœur d’attache ".

Suzy, pour elle, point besoin de mots. Il les a déjà tous mis en musique depuis longtemps. Il a simplement saisi sa guitare, levé les yeux vers le ciel pour mieux communier avec elle, tiré de ses six cordes les arpèges magiques et chanté, telle une prière, "Pour toutes ces raisons, je t’aime".


La fête a alors pu réellement commencer, construite autour de ses nouvelles chansons, une fête inédite où il n'a pas cherché à éviter les écueils et les difficultés.

Car ce ne sont pas moins de dix de ses nouvelles chansons qu'il a interprété durant ces soirées :
"Tu n'es pas seul au monde", "Les séfarades" (un extrait), "Mi Corason", "Adios Kerida", "De loin", "Lehaim, encore un verre", "Ne dis pas", "Shalom Aleikhem", "Yalali", "Snitra".

Et pour retracer au plus près la longue histoire de ses ancêtres, il n'a pas hésité non plus à chanter en 6 langues différentes dont deux d'entre elles pour la première fois. Au français, à l'arabe et l'hébreu dont il est coutumier, il a ajouté le ladino, le yiddish et le kabyle.

Ce sont aussi de magnifiques duos qu'il nous a offert pour cet Olympia avec des artistes d'exception :
Avec Yasmin Lévy, chanteuse israélienne à la voix d'or, il nous a fait vibré sur "Mi corason" et "Adios Kerida".
C'est Daniel Lévi, inoubliable interprète des dix commandements, qu'il a choisi pour interpréter avec lui le psaume "Shalom Aleikhem".
Et c'est avec l'immense artiste Idir et sa chanson "snitra" qu'il a voulu rendre hommage à ses origines berbères.

Lors du concert du samedi soir, il nous a, en bonus, fait la grande surprise d'inviter trois constantinois comme lui, les frères Nakache, pour nous proposer un mini récital de musique arabo andalouse à la mémoire de leurs papas respectifs. Ce fut un moment de grâce, un moment où le temps suspendu nous a ramené sur le rocher, dans la ville des ponts lors des soirées constantinoises animées par les Chouyoukhs (pluriel de cheikh) Raymond Leyris, Sylvain Ghrenassia et Alexandre Juda Nakache.

Le dimanche nous a aussi réservé la surprise d'un beau duo entre Enrico et Lynda Thalie sur "le voyage". Artiste québécoise d'origine algérienne que nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises aux côtés d'Enrico Macias, elle a animé brillamment la première partie du concert les trois premiers jours, foulant pour la première fois de sa carrière les planches de l'Olympia parisien. En ce dimanche, la première partie ayant été annulée pour cause de deuxième spectacle en soirée, nous avons eu l'immense plaisir de savourer ce touchant duo d'artistes nostalgiques de leur beau pays.


Nous ne pouvons pas omettre de parler des excellents musiciens qui ont brillamment accompagné Enrico Macias et ses invités durant ces quatre jours :

Thierry Roques à l'accordéon et au piano
Bruno Bongarçon à la guitare et qui a fait les arrangements du spectacle
Hafid Djemai à la mandole et à la guitare
Abdenour Djemai à la guitare
Amar Mohali à la derbouka et percussions
Serge Haouzi à la batterie
Henri Daguerre à la contrebasse
Kamel Labbaci au violon
Denis Leloup au trombone
Michel à la trompette
Pierre Bertrand à la flute et au saxophone et qui a participé aux arrangements du spectacle avec Bruno Bongarçon
Adrian Receanu à la clarinette

 


Nous avons vraiment passé quatre jours formidables de fête, de partage, d'amitié, quatre jours de communion totale avec le chanteur de la Paix



MERCI MONSIEUR ENRICO MACIAS POUR CES CONCERTS MEMORABLES

MERCI JEAN-CLAUDE POUR AVOIR PREPARE UN SI BEL ECRIN POUR NOTRE ARTISTE

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Nos articles sur le blog
24 mars
25 mars


Programme de l'Olympia 2011


1ère partie : Lynda Thalie
2ème partie : Enrico Macias
Aux talons de ses souliers
Oranges amères
Pot pourri (Toi Paris tu m'as pris dans tes bras, les millionnaires du dimanche, mon cœur d’attache, Toi Paris)
Pour toutes ces raisons je t’aime
Quand les femmes dansent
Adieu mon pays/le voyage
Tu n’es pas seul au monde
Les gens du nord
Juif espagnol
Les sépharades (extrait)
Mi corason (avec Yasmin Lévy)
Adio kerida
De loin
Lehaim encore un verre
Ne dis pas
Shalom aleikhem (avec Daniel Levi)
Un berger vient de tomber
Les filles de mon pays
Le violon de mon père
Bel tar ou el oud
Yalali
Snitra (avec Idir)
Le mendiant de l’amour
L’oriental
El Porompompero
Ya Rayah

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